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 HISTOIREs

 

Comment expliquer le plaisir et l'émotion de l'écoute des sons composant une musique jamais entendue en réalité, dans son propre appartement, provenant de nulle part,  mis à part de quelques objets, plutôt circulaires, généralement disposés dans deux boîtes plus ou moins rectangulaires, voir de quelques pavillons .... ?

Qu'est-ce qui fait que la magie du réalisme apparait ou disparait ? Comment définir cette magie..... ?

La réponse, ou au moins la référence est dans l'image.

 

        L'émotion est dans le détail.

 

Nos oreilles, le cerveau auquel elles sont connectées,  le système expert et les mémoires qui gèrent les informtions collectées, sont un outil fantastique. Même si les performances des éléments séparés sont, sur le papier, limitées par rapport à beaucoup d'appareils de mesures, l'ensemble du système est diaboliquement performant pour l'analyse quasi instantannée de signaux ultra complexes comme la musique symphonique.

Avant même notre naissance nous apprenons le son, avant même la vue. Nous nous constituons une banque de données de résultats d'analyse de la signature des sons les plus important pour notre survie, puis notre confort, puis notre plaisir. Cette signature intègre le spectre des fréquences, leurs niveau, mais surtout leur répartition dans le temps. Notre oreille apprend en permanence.

L'analyse des décalages temporels, qui nous donne l'indication de distance, de localisation des sources sonores et des objets qui nous entourent est fondamentale.

C'est là que se joue la restitution exacte des détails.

Pour qu'un détail soit reconnu et génère l'émotion correspondante il faut que notre système expert le reconnaisse, pas forcément pour l'avoir déjà entendu tel quel, mais parceque la probabilité qu'il puisse exister à l'état naturel est suffisemment élevée. Les réverbérations sont un bon exemple: Quand elles sont restituées avec exactitude et correctement calées temporellement, le cerveau localise parfaitement l'origine du son, et son environnement.

Les aveugles ont ce talent d'exploiter, comme le font les chauves souris, l'ensemble des échos réverbérés par leur environnement proche. Certains d'entre eux sont capables de savoir en vous parlant en face si vous portez des lunettes ou pas....

Tout cela nous ramène au temps, au sens physique du terme. Le "petit té" de toutes les équations de la physique.

Dans une image statique, le temps ne figure pas. Au mieux on le voit apparaitre plutôt comme un artéfact quand un flou de "bougé" apparait sur une photo faite avec un temps d'exposition trop long. Ou, à l'inverse, un temps d'exposition extrèmement court est appliqué à un objet en mouvement et permet de le voir alors que notre "système expert visuel " est dépassé par la vitesse de l'évènement.

Les problèmes dus au temps interviennent avec toute leur complexité dès que l' "information" est variable dans le temps:

L'image vidéo et la musique sont les deux cas les plus communs, loin devant toute autre application analogique.

Un défaut de calage temporel, ou de phase, peut cependant se comparer au flou d'une image fixe: Le contour des détails s'éstompe, éventuellement jusqu'au point où l'objet n'est plus reconnaissable: Le détail disparait....... Et l'émotion associée aussi, si toutefois cet "objet" pouvait être digne d'émotion.....

 

Pourquoi ces "histoires"..... ?

Pour donner le fil conducteur de mes choix pour cet amplificateur "OTL 6336", mais aussi pour tout le reste de mon système.

Toutes les options choisies vont, à mon avis, dans le sens du respect du callage temporel de tout ce que cet amplificateur veut bien amplifier.

De l'absence de contre réaction, à la suppression de toutes les résistances, et de l'élimination des semiconducteurs.

Vous trouverez mes argumentations, certaines sans doute discutables, dans la rubrique "théorie et faits tenaces", ou "technique" du menu de ce site.

Je n'ai malheureusement pas pu, à l'échelle d'un amateur que je suis, vérifier le bienfondé de chaque choix individuellement.

Par contre je me suis livré à quelques expériences ponctuelles, sur quelques aspects précis.

Tout ce que je peux affirmer, c'est que l'ensemble de ces choix a, en moyenne,  tiré vers le haut de façon vraiment trés significative la qualité de restitution sonore de mon système.

Ce qu'il faut aussi dire, c'est que cet amplificateur est arrivé à point nommé dans un système déjà trés évolué pour ce qui est de la source, et que les enceintes, faites maison, tant bien que mal, ont pu être adaptées au mieux à l'amplificateur. Ce qui s'est avéré indispensable pour ne pas appliquer du tout de contre-réaction....

Pour ceux qui veulent en savoir plus, rendez vous à la rubrique "technique" qui, quelquefois, nous emmènera hors des sentiers battus...... Voir aux limites des explications de la physique appliquée sagement.....

 

 

Il y a beaucoup à dire à propos de la "restitution sonore de qualité", c'est un sujet extrèmement riche et vaste, je n'ai pas la prétention ni l'envie d'en faire une thèse. Beaucoup de choses de grande qualité ont déjà été écrites et publiées sur internet. J'ai juste quelques idées, pour certaines "originales" dans tous les sens du terme,.... quelques connaissances, et quelques expériences à partager.

 

L'arrivée d'internet a provoqué une vraie explosion nucléaire dans le domaine des expérimentations dites audiophiles partout dans le monde. Nucléaire dans le sens de réaction en chaine. L'analogie ne s'arrête pas là: Les retombées radioactives sont importantes, tenaces, et durables.

Comme dans la mode ( habillement ) les professionnels ont fini par tenir compte des tendances chez les amateurs ( DIYeurs comme on les nomme maintenant )

Chacun a pu dire ce qu'il faisait, le faire savoir au monde entier ( à condition que le monde entier s'y intéresse évidemment..... ) , et chacun a pu essayer, en dépensant un peu d'argent, ce qui lui faisait envie. Or entre l'envie que çà marche,  l'argent et le temps dépensés, on devient vite inobjectif sur le résultat........ Pour peu qu'on n'ait pas les connaissances suffisantes en physique pour étayer ce que l'oreille dit. Sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres, les psychologues et sociologues ( non audiophiles évidemment....... ) nous seraient d'une grande utilité.....

Mais déjà que notre intérêt pour la restitution sonore de qualité nous oblige à nous frotter à quasiment toutes les rubriques de la physique, s'il faut intégrer le facteur humain on ne s'en sortira pas.......

Se méfier de son propre enthousiasme, et de soi même plus largement, est une règle indispensable pour avancer intelligemment........ ( Comme pour tout le reste d'ailleurs....... )

 

Ces quelques pages peuvent être donc vues aussi comme une "psychothérapie audiophile" : Pour que tout cela reste un jeu, riche en émotions, découvertes, surprises, et grandes satisfactions, mais aussi, juste pour les bonifier: Colères et déceptions.

 

Ceci dit, c'est aussi grace à cette profusion d'articles et sites de toutes sortes sur ce sujet que j'ai eu envie de m'aventurer de nouveau à essayer de faire marcher de mieux en mieux mon système.

 

 Où j'en suis :

"Références"

Pour montrer l'importance du temps, et la vision qu'en avaient les anciens, il y a un tout petit livre qui porte le titre prétentieux de:

"La création du monde et le temps" , écrit par Saint Augustin en latin, dans les années 380...... En édition de poche, traduit,  il fait péniblement un centimètre d'épaisseur......... A méditer

Notre échelle de temps dans le domaine audiophile est extrêmement courte, Il y est question de microsecondes voir un peu moins en analogique, peut être de fractions de nanosecondes pour le numérique...... Celle de la "création" du monde selon ce brave homme est extrêmement vaste, cependant il concevait déjà que le temps devait exister avant le monde lui même, il reprend aussi cette expression qui veut que : "au commencement était le verbe", et qu'est-ce que la musique sinon un language ?

 

      A étudier.......   Pour le plaisir évidemment.

 

Galerie d'images

Ce site n'est pas dédié à la photographie. J'ai simplement voulu utiliser quelques unes de mes photos personnelles pour illustrer mes propos.

Toutes ces images, quand elles sont apparues pour la première fois sur l'écran de mon ordinateur, ont provoqué cette fameuse émotion à laquelle je fais référence. Emotion, pour certaines de ces images, due à la profusion de détails correctement identifiables, ou pour l'impression de "réalité" qu'elles donnent au premier abord. Ensuite, en zoomant, à partir du ficher original non comprimé ( 120 Mo ) encore d'autres détails apparaissent....... Jusqu'à la taille maximum, d'un point image de la photo pour un pixel de l'écran, l'image sort alors largement de l'écran et fait environs 1,5 m par 1 m, et encore d'autres détails apparaissent......... Comme dans la réalité où notre oeil "zoom" en permanence.

C'est cette sorte de troisième dimension que nous négligeons dans la comparaison d'une photo avec la réalité: Quand nous regardons un paysage, nous sommes capables de voir net de 1 mètre à l'infini, de tourner la tête à volonté ou d'orienter le regard. C'est cela que la "compression" des image nous fait perdre entre autres.

Cette émotion est comparable à celle ressentie quand notre oreille reconnait et se perd dans l'exploration des sons contenus dans la musique quand elle est restituée avec réalisme. C'est là que se situe cette "magie" que d'autres nomment "présence".

Il y a beaucoup a dire sur ce parallèle entre image et son, en particulier à propos du numérique, maillon supplémentaire dans les bonnes raisons de tuer la "magie" de l'un ou de l'autre, même si bien utilisé il arrive parfois à être parfait......

 

Pour info, à l'attention des passionnés de photos qui consulteraient aussi ce site, ces images ont été obtenues à partir de négatifs argentiques et de diapositives couleur 24x36 scannés.

( les images originales de 120 Mo ont été malheureusement réduites à 8 à 15 Mo, pour les intégrer à ce site )

 

 

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